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  • Par Nicolas

The tree of life




Déjà quelques semaines avant l'effervesence médiatico-cannoise de son couronnement au dernier festival, j'avais été intrigué par la bande annonce de The Tree of Life de Terrence Malick. Et je dois dire qu'après avoir enfin vu le film hier soir au cinéma, je reste subjugué et désormais sous l'emprise de son charme mystérieux.

J'aimerais pouvoir faire part de mon ressenti, en parler, émettre une critique, mais bizarrement quelque chose me retient. Il me parait difficile d'avoir le moindre jugement sur ce film tant il fait part d'une vision intime et intègre dont on ne peut par conséquent que respecter la beauté en silence.


A chacun donc de voir si, en dépit peut-être de certaines longueurs et d'une narration déstabilisante, les rapports entre les personnages, l'esthétisme des images et de certains plans jamais vus au cinéma, et la part irrationnelle et énigmatique de l'histoire entreront en résonnance ou pas avec une partie de lui-même.

En ce qui me concerne ce fût le cas. Presque tout dans ce film - y compris ses imperfections - a fait écho avec une part de moi que je ne saurais décrire mais que je n'ai pas particulièrement non plus envie d'identifier. Juste en prendre conscience et contempler.


Mais il me semble que j'ai avant tout été touché par l'honnêteté de ce film. J'ai le sentiment que l'Art d'une manière générale se dilue inexorablement dans des considérations de stratégie, de visibilité, de popularité ou/et de marketing, et que seule l'honnêteté absolue dans la proposition artistique peut encore interpeler le spectateur et l'amener dans un niveau de conscience plus grand.

Et c'est ce qui fait de The Tree of Life une oeuvre contemporaine incontournable. Dans notre société occidentale actuelle que l'on décrit comme matérialiste, Terrence Malick pose de manière majestueuse la question fondamentale du sacré.

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